Soixante citoyens expriment quatre envies pour leur territoire

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Une soixantaine de citoyens et citoyennes du Val de Saône et du Mont d’Or se sont réunies le 22 mars, à l’initiative de la Coopérative de la Transition et de SaônESSence, pour échanger sur leurs envies, sur les besoins du territoires, et sur les lieux qu’ils rêvent de voir s’ouvrir et se transformer.

La soirée a commencé autour d’une cartographie sensible des alternatives d’aujourd’hui et de demain créée par Ophélie Menault. Il s’agissait d’une carte géante du territoire en images satellite, couvrant le Val de Saône de Lyon à Trévoux, où étaient signalés à l’aide de petits drapeaux les lieux de la transition écologique : ateliers vélos, jardins partagés, lieux de convivialité…

Les participants étaient invités à ajouter des lieux au fil de leurs envies et de leurs rêves. Téléchargez ici la version illustrée de la carte.

Cartographie Ophélie Menault

En deuxième partie, les citoyen·nes se sont attablés pour échanger sur leurs envies. Les idées ont souvent convergé autour d’appétences communes.

 

Envie de lien social. De nombreux participants ont exprimé le besoin “Recréer du commun” dans des lieux où l’on se rencontre, où l’on échange, où l’on s’épaule, où l’on crée ensemble. Ces lieux peuvent être une maison intergénérationnelle, un café associatif, une cuisine participative, un lieu culturel et de loisirs, d’éducation populaire… Un participant s’est pris à rêver d’une “société de l’entraide et de la confiance” où l’on peut laisser son vélo sans antivol. Le besoin de “désisoler les aînés” est une priorité. On rêve aussi de sortir de l’entre-soi pour se rencontrer “entre activités, entre classes sociales, entre quartiers”. La condition à cette mixité sociale étant, selon une participante, de “garder des logements accessibles”.

 

Envie de proximité. Unanimement, les participants ont rejeté l’idée d’un territoire-dortoir placé dans la dépendance de Lyon. Ils ont revendiqué “davantage d’emplois et sorties” sur un territoire à part entière où l’on peut “vivre et travailler”. On a même évoqué une sorte de décentralisation à double détente, avec une animation répartie sur le territoire, “et pas seulement à Neuville”. On attend donc des lieux culturels, des tiers-lieux, des bureaux de coworking… 

 

Envie d’un autre rythme de vie. Plus de lien social, c’est aussi refuser une vie de métro-boulot-dodo. Un participant a osé revendiquer un droit à la paresse”, mais surtout des formes d’activité autres que professionnelles : on souhaite que soit encouragée l’implication dans la citoyenneté à tous âges, des plus jeunes aux plus âgés. C’est aussi prendre le temps d’”apprendre à faire soi-même”.

 

Envie d’écologie. La qualité de vie passe pour tous et toutes par un environnement sain, une connexion à la nature et à la rivière Saône qui structure le bassin de vie. Une participante s’est prise à rêver de “Saint-Germain-plage”, d’autres de cimetières et de villes végétalisés. D’autres ont appelé à retrouver plus généralement une “attention au vivant”. Le territoire pourrait aussi produire sa propre énergie renouvelable. 

En ces lieux où le foncier est crucial, les participant·es ont évoqué des lieux où, de manière hypothétique, ces envies pourraient devenir réalité : les gares désaffectées, la cimenterie d’Albigny-Couzon ou d’autres bâtiments industriels, les terrasses du musée de Rochetaillée, l’ancien accrobranche… Des participants ont relevé que dans certains villages, une meilleure gestion des salles municipales, souvent inoccupées, pourrait libérer de la place pour des projets d’animation.

Entre deux temps de réflexion, Guillaume Poncet et ses comédiens d’impro amateurs ont décalé le regard en livrant leur synthèse comique d’une soirée sérieuse qui ne se prend pas au sérieux. 

La réflexion se poursuivra au sein de la branche “économie régénérative” de la Coopérative et, peut-être, lors d’une seconde soirée plus au sud du territoire. La soirée a aussi donné lieu à des rencontres individuelles qui pourraient bien donner lieu à des projets concrets plus rapidement qu’on pourrait le croire. Les prochains mois le diront !

 

Pour aller
plus loin...

👉🏼  Plus d’infos sur la thèse d’Ophélie Menault “contribution du projet architectural aux dynamiques de transition territoriale”.

👉🏼   Télécharger le compte-rendu intégral avec photos et les tableaux papier produits par le groupe.